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𝐆𝐡𝐨𝐬𝐭𝐥𝐚𝐧𝐝

Une histoire sans fantôme

En naviguant sur les réseaux sociaux, j'ai aperçu plusieurs fois le nom d'un film qui m'intriguait tout particulièrement. Étant amatrice de films d'horreurs et étant (vraiment) difficilement effrayée, j'ai tenté le coup avec "Ghostland" réalisée par Pascal Laugier en 2018.


En allumant mon ordinateur, je m'attendais (encore une fois) à regarder une héroïne apeurée survivre comme par magie dans une maison hantée. Je crois que je n'ai jamais eu aussi tort.

Beth et Vera, deux soeurs que tout oppose, emménagent avec leur mère dans une vieille maison envahie de poupées aussi étranges les unes que les autres. Jusque-là, pas trop de surprises, c'est l'ambiance typique d'un début de film d'horreur. Toutefois, l'emménagement prend un tout autre tournant, lorsque deux hommes entrent dans la maison et traumatisent toute la famille par de nombreux sévices.

Par la suite, nous retrouvons Beth (interprétée par Crystal Reed) devenue adulte, mariée, maman et surtout une célèbre écrivaine. Un soir, elle reçoit un coup de téléphone de sa soeur aliénée lui suppliant de l'aider. Ni une ni deux, elle retourne dans la maison de l'horreur et tente d'aider sa soeur. 

Je n’en dis pas plus car je gâcherai ce moment de plaisir (ou de torture à vous de choisir). Mais quel instant de solitude lorsque j’ai compris que non je n’avais pas deviné la fin et que j’étais bien loin d’imaginer la tournure du film. En fait, je dirai que le titre est trompeur puisqu'aucun fantôme n'est présent mais ils sont remplacés par 1h30 d'une ambiance plutôt pesante. L’histoire et les rebondissements sont tellement bien amenés que l’on pourrait penser qu’elle est basée sur des faits réels.


Bien que le film ne soit pas "effrayant", il met mal à l'aise. Pourquoi ? me diriez-vous, parce qu'il est plutôt probable. En effet, les histoires de séquestration, de jeux macabres ou encore de meurtres sont des faits divers que nous avons déjà entendu plus d'une fois. Le film "Room" de Lenny Abrahamson sorti en 2015 inspiré des histoires sordides de Natascha Kampusch et de Elisabeth Fritzl nous en montre d'ailleurs le décor.


En définitive, la fin est tout de même prévisible mais elle est accompagnée d'un regard de Beth qui fait froid dans le dos. Un regard qui signe une mort psychologique malgré les battements de son coeur, lui bien vivant.

Films: Articles
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𝐃𝐚𝐥𝐥𝐚𝐬 𝐁𝐮𝐲𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐥𝐮𝐛

Un tabou dévoilé

En janvier 2014, le monde entier découvre "Dallas Buyers Club" réalisé par Jean-Marc Vallée. Ce film dramatique retrace la vie de débauche de Ron Woodrof (interprété par l'acteur américain Matthew McConaughey) diagnostiqué séropositif au VIH dans la fin des années 1980.


C'est dans un coin d'Amérique assez rustique que l'on découvre un homme qui se sent vivant à travers l'alcool, la drogue, le sexe et le rodéo. Une ambiance que l'on ressent très bien à travers le jeu d'acteur de Matthew qui fut parfait pour ce rôle notamment dans sa proximité avec la culture texane. Afin d'évoquer l'apparition du VIH aux Etats-Unis, bon nombre de réalisateurs mirent en scène des personnages souvent homosexuels comme dans "Philadelphia" de Jonathan Demme ou encore "The Normal Heart " de Ryan Murphy. Ici, Jean-Marc Vallée présente Ron Woodrof un vrai macho plutôt homophobe qui enchaîne les conquêtes féminines. Le fait, de relater la vie d'un homme hétérosexuel porteur du VIH est un moyen de montrer au public que ce virus n'est pas "réservé" aux homosexuels et qu'il n'est pas hors d'atteinte.

Ainsi, lors d'un accident de travail Ron découvre qu'il ne lui reste plus que 30 jours à vivre et qu'il est essentielle pour lui de "mette de l'ordre dans ses affaires". Au début dans le déni, il se rend compte petit à petit que sa vie est comptée. Détourné de ses amis qui le pensent gay, il cherche à tout prix un traitement qui malheureusement est inexistant. Il va vite constater que personne ne va l'aider, surtout pas le gouvernement qui cherche absolument à cacher cette "abomination". Ce schéma, nous le retrouvons également dans le film "The normal heart" où le terme d'épidémie est employé mais mis sous silence pour ne pas effrayer la population américaine.

L'AZT, médicament a peine testé qui va achever plus que soigner les individus séropositifs, est commercialisé. Toutefois, comprenant l'inactivité du gouvernement et l'inefficacité de ce soi-disant médicament, Ron s'associe avec Rayon (interprété par Jared Leto), une femme transgenre aussi atteinte du VIH. Ensemble ils montent un commerce illégal permettant de soulager les individus séropositifs notamment en vendant du Peptide T.

C'est la que le film prend tout son sens, c'est la que nous nous rendons compte de la gravité de la situation. Bien que, le corps médical soit présent dans le film, la seule figure qui mérite du respect est celle du Dr Eve Saks (interprétée avec Jennifer Garner). Elle est la seule à comprendre les personnages dans leurs actions et a essayé de les protéger. Comment est-ce possible de laisser les gens mourir ? Homosexuel ou non, personne n'a demandé à souffrir ainsi. Cacher la vérité ce n'est pas la résoudre mais la laisser grandir dans l'ombre jusqu'à ce qu'elle empire et soit incontrôlable.


Le personnage principal qui au départ était un égoïste fini, se démène afin d'aider des personnes qu'il haïssait. Il y a une sorte de rédemption de la part de Ron, une sorte de prise de conscience dans la manière d'aider son prochain. En effet, peu importe son sexe, son genre ou son orientation sexuelle la tragédie d'autrui peut devenir notre propre tragédie.


Dallas Buyers Club est un film que j'ai eu plaisir à regarder qui mérite très largement son palmarès. Jared Leto et Matthew McConaughey sont incroyables dans leur rôle respectif et incarnent une cause qui reste encore aujourd'hui tabou.

Films: Articles
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𝐏𝐚𝐜𝐢𝐟𝐢𝐜 𝐑𝐢𝐦

"Alors préférez vous mourir ici ou dans un Jaeger ?" 

Je dois avouer sans honte que c’est bien la 8ème fois que je regarde ce film. Je ne peux pas expliquer l'inexplicable et par conséquent je ne saurai dire pourquoi j’adore « Pacific Rim ». 

Alors oui, en tant qu’amatrice de cinéma, certains peuvent s’indigner devant cet avis relatant un Blockbuster constitué essentiellement d’actions et d’effets spéciaux. Mais, je trouve qu’il y a quelque chose de particulier dans l’histoire, quelque chose qui me tient en haleine jusqu'à la fin et ceci pour la huitième fois.


« Pacific Rim » réalisé par Guillermo del Toro en 2013 est un film de science-fiction et d’action qui ne m’a pas laissé indifférente. En effet, dans un monde exactement comme le nôtre, un extraterrestre sous la forme d’un gros monstre à la Godzilla surgit des fonds marins pour tout détruire sur son passage. C’est le premier d’une longue série. C’est cet aspect-là qui a fait chavirer mon coeur. Le spectateur est souvent, trop souvent même, habitué à voir apparaître des extraterrestres venus de l’espace. Ici, le schéma est totalement différent puisque les extraterrestres, appelés "kaiju", arrivent au compte-gouttes et émergent d’une brèche dans les profondeurs de l’océan. Autre aspect important, les attaques ne se déroulent pas uniquement aux Etats-Unis. Alléluia. Grande première au cinéma où les réalisateurs nous font croire que les Américains sont la première cible des aliens. 

Ainsi, les armes humaines étant inefficaces contre ces bêtes immenses, les gouvernements ont instauré « le programme Jaeger », c’est-à-dire la construction de machines de guerre sous la forme de robots gigantesques aussi gros qu’un kaiju, contrôlé par un pilote. Problème, l’énergie du Jaeger est néfaste pour un seul homme. De ce fait, il ne peut être manipulé que par deux hommes connectés autant physiquement que psychologiquement.

Raleigh Becket (interprété par Charlie Hunnam), ancien pilote de Jaeger encore traumatisé par la mort de son frère lors d’un combat, est rappelé par le gouvernement pour en finir avec ces monstres. Il rencontre Mako Mori (interprétée par Rinko Kikuchi) avec qui il aura une histoire d’amour qui n’est d’ailleurs pas tellement exploitée. Il fait également la connaissance de deux scientifiques complètement barges : Dr. Newton Geizler (interprété par Charlie Day) et Dr Hermann Gottlieb (interprété par Burn Gorman). Vous l’aurez compris c’est à partir de là que l’action commence vraiment. 

Bon le scénario est tout de même assez prévisible, à base de combats, de ratés, de tristesse et finalement de joie. Certes, « Pacific Rim » n’est pas arrivé au niveau du film « Alien, le huitième passager » de Ridley Scott mais il est bien loin des films vus et revus comme « Life : Origine inconnue » de Daniel Espinosa. 

Pour finir, je dirai que si vous aimez la science-fiction et l’action, allumez Netflix et foncez tête baissée. Enfin, petite déception tout de même quant au deuxième film de la saga qui est nettement moins bien que le premier notamment dans le fait que certains personnages ne font plus parties de l’univers. 

Films: Articles
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𝐓𝐡𝐞 𝐁𝐢𝐠 𝐒𝐡𝐨𝐫𝐭

Ça passe ou ça casse 

C’est à travers Christian Bale, Steve Carell et Ryan Gosling que « The Big Short », réalisé par Adam Mckay en 2015, nous raconte l’histoire d’individus qui vont complètement déjouer le système en faisant des prévisions sur la crise financière de 2008. Pour quelle raison ? Pour l’argent bien sûr. 

Adapté du livre de Michael Lewis, il remporte l’Oscar du meilleur scénario adapté en 2016. 


Je vais être tout à fait honnête avec vous, j’ai surtout regardé ce film parce que je trouvais le casting plutôt intéressant. J’ai donc lu en diagonale le synopsis, sans plus m’attarder sur l’histoire, et j’ai lancé The Big Short. 


Si je devais donner un avis très très subjectif sur ce film je dirai que je n’ai pas compris grand chose à l’histoire. Donc, je le dis ouvertement : je n’ai pas compris grand chose. En effet, les termes financiers m’étaient totalement inconnus et quand bien même des explications étaient données je n'en saisissais pas vraiment le sens… les chiffres et moi c’est une affaire bien trop abstraite. Vous comprendrez bien que je ne peux pas vous résumer en détail ce film, mes mots seraient sûrement erronés et mes explications inintelligibles.

Toutefois, ce que je peux affirmer c'est qu'Adam Mckay nous montre à quel point le monde financier peut s’écrouler à tout moment. Ainsi, des hommes, tous reliés par ce milieu, donnent des prévisions chacun de leur côté quant à la probable crise financière en 2008 afin de se faire un paquet d'argent. Dénouement de l’histoire : ils avaient raison. Malgré tout, le réalisateur nous expose aussi le côté obscure de lu récit en indiquant que bon nombre de citoyens américains ont perdu leurs emplois et leurs maisons durant cette crise. 


L’univers du film m’a rappelé « Le Loup de Wall Street » réalisé par Martin Scorsese en 2013. Je dois avouer que, même si l’histoire diffère, j’ai préféré le film de Scorsese car il m’était plus accessible, plus compréhensible. 


Bon dans le fond, ce n’était pas ça. Mais dans la forme, j’ai adoré. Le mouvement des caméras, le choix d'intégrer un narrateur (ici Ryan Gosling) ainsi que d’inclure le spectateur dans cette frénésie financière a donné un côté assez attrayant au film. Cette façon de briser le quatrième mur était plutôt divertissante,  j’ai presque pensé que j’étais assise à la même table de réunion que tous les protagonistes et que je participais au « plan ».

Dans ce qui est du jeu d'acteur, Christian Bale dans le rôle de Michael Burry interprète vraiment bien l’asocial, obsédé par les chiffres, un peu étrange sur les bords. Ryan Gosling quant à lui excelle dans le personnage de Jared Vennett en mélangeant très bien l’arrogance et l’excentricité. 

Pour ma part, je trouve qu’il était un peu incongru de mettre Brad Pitt en tête d’affiche sachant que son rôle est vraiment au second plan.


En définitive, j’ai passé un bon moment mais j’ai été un peu déstabilisée de ne pas vraiment comprendre le fond de l’histoire. 

Films: Articles
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𝐒𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐛𝐫𝐮𝐢𝐭 𝟐

Le silence n'existe pas 

Frisson ? Angoisse ? « Sans un bruit 2 » réalisé par Jack Krasinski et tout juste sorti au cinéma, nous dévoile la suite de l’aventure plutôt tragique de la famille Abbott. 

Tout d’abord, soyons d’accord, ou non puisque je donne un avis assez subjectif, le premier film était une grande réussite. Le scénario, le casting, les effets sonores, les effets visuels sont autant d’éléments qui m’ont fait apprécier ce film. 


C’est alors avec une grande joie et une grande impatience que je me suis dirigée vers les salles de cinéma. Hélas. Déception. En attendais-je trop de la part de Jack Krasinski ? Peut-être. Mais sur 1h37 seules les trente dernières minutes m’ont paru intéressantes. 


Le film débute avec un flashback du premier jour de l’invasion extraterrestre. Sympa à mettre en avant mais pourquoi n'en mettre qu'un ? Car oui c’est la seule explication que l’on aura. 

En revenant au temps présent, après la mort du père de famille et la naissance du bébé, les Abbott décident de quitter leur refuge pour trouver de l’aide. Ils finissent par retrouver Emmett (interprété par Cillian Murphy), ami de la famille et également père de deux garçons qu’il a malheureusement vu mourir. Personnage très peu exploité à mon goût qui méritait quelques flashback notamment dans l’explication de la mort de ses fils et de sa femme. Ces décès, le spectateur ne les devine qu'à travers ses paroles.


Regan Abbott (interprétée par Millicent Simmonds), aussi téméraire et désireuse de sauver l’humanité que son père, décrypte un code par le biais d’une chanson diffusée sur une radio et décide de se lancer dans un périple afin de retrouver le lieu de diffusion. Elle est bien sûr accompagnée de clichés plutôt prévisibles comme lorsque le fusil se bloque pile au moment où le monstre est prêt à la tuer. De plus, Regan et le spectateur découvrent également que les extraterrestres ne sont pas les seuls monstres sur Terre, des hommes désespérés peuvent être tout autant dangereux. Ce choix scénaristique me rappelle le film "La Route" réalisé par John Hillcoat en 2009.


Bon un bébé qui ne pleure pas, j’en connais très peu. Marcher alors que son pied a été pratiquement déchiqueté par un piège à loup, je ne savais pas que c’était possible. Je ne dis pas que Jack Krasinski a voulu montrer du réel dans ce film mais l’objectif est bien de nous dire que ce genre d’événement est « probable ». L’homme est d’ailleurs bien loin de connaître tout l’étendu de l’espace et ceux qui s’y trouvent. Peut-être qu’un jour où l’autre il sera confronté à tout ce qu’il adorait regarder derrière son écran. Malgré tout, les trente dernières minutes étaient plaisantes à regarder. 


Avec une fin pareille, je ne pourrai pas vraiment vous dire si le réalisateur a prévu une suite, espérons que oui. 

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𝐁𝐥𝐚𝐜𝐊𝐤𝐊𝐥𝐚𝐧𝐬𝐦𝐚𝐧 : 𝐣'𝐚𝐢 𝐢𝐧𝐟𝐢𝐥𝐭𝐫𝐞́ 𝐥𝐞 𝐊𝐮 𝐊𝐥𝐮𝐱 𝐊𝐥𝐚𝐧 

« Ce film est basé sur des putains de faits réels » 

Je sais, je sais. Pas la peine de me dire « T’as un train de retard, le film est sorti en 2018 ». Je m’excuse, ou pas, puisque chers lecteurs et lectrices si votre liste est aussi interminable que la mienne vous comprendrez mon point de vue.

Avec « BlacKkKlansman : j'ai infiltré le Ku Klux Klan » sorti en 2018, Spike Lee a visé juste dans le coeur des spectateurs et dans ceux des jurys des cérémonies. En effet, ce fabuleux film n’a pas remporté un mais trois prix différents : le Grand prix du Festival de Cannes ainsi que le BAFA et l’Oscar du meilleur scénario adapté. Un palmarès bien mérité, puisque l’histoire en vaut le détour d’autant plus qu’elle relate une histoire vraie. 

Vers la fin des années 1970, dans une Amérique profondément raciste, un jeune afro-américain du nom de Ron Stallworth (interprété par John David Washington) cherche à intégrer la police. Toutefois, le racisme ne s’arrête pas aux portes du commissariat, il est aussi bien présent à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et rien n’enrage plus le personnage que cette discrimination injustifiée. 

Finalement, après avoir passé un mauvais moment aux archives, puis obtenu une mission d’infiltration dans un meeting organisé par des étudiants afro-américains, il est admis au service de renseignement. 

Une idée en amenant une autre tout en lisant une annonce de recrutement, Ron Stallworth « postule » pour devenir membre du Ku Klux Klan. La scène où il téléphone, à ce qui s’apparente à un recruteur, est vraiment atypique, à la fois comique et absurde, j’ai ADORÉ. De plus, le son est très important dans cette scène. Elle démarre dans un brouhaha sans nom puis se transforme petit à petit en un silence de plomb lorsque Ron Stallworth exprime des propos fortement xénophobes. Par la suite, Flip Zimmerman (interprété par Adam Driver) se fait passer pour Ron Stallworth afin d’infiltrer et d’annihiler une partie de cette secte. Il assiste à de nombreuses réunions qui font froid dans le dos.


Les musiques s’accordaient parfaitement bien avec l’ambiance du film. En effet, les musiques choisies permettaient en quelque sorte « d’enjoliver » une réalité bien triste. 

Bien triste mais je dirai même presque inimaginable puisque des hommes aussi racistes les uns que les autres en viennent à remettre en question l’horreur des camps de concentration et d’extermination et évoquent même un « complot juif ». 


Un film plutôt comique dans l’ensemble avec des acteurs vraiment talentueux, une mise en scène incroyable et un décor qui permet au spectateur de s’immiscer dans une Amérique problématique. Spike Lee expose deux fois plus cette véracité en choisissant d’intégrer des images d’un rassemblement du Ku Klux Klan datant de 2017. Malheureusement vous lisez bien, j’ai bien écrit 2017…


“BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan” de Spike Lee tout comme “Les figures de l’ombre” de Theodore Melfi ou encore “La couleur des sentiments” de Tate Taylor sont des films qui permettent d’ouvrir les yeux sur un passé à la fois honteux et détestable. 

Films: Articles
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𝐎𝐥𝐝

Pas le temps de prendre le temps 

M. Night Shyalaman nous a laissé coi un bon nombre de fois, notamment avec « Le Sixième sens » sorti en 2000 ou encore avec « Le Village » en 2004. Il n’en finit pas de nous étonner puisque c’est en 2016 qu’il nous fait découvrir tout le potentiel de l’acteur James McAvoy dans « Split ». Après une pandémie mondiale au cours de l’année 2020, il revient en force avec « Old », un film qui intrigue autant qu’il fascine.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est bien un challenge que M. Night Shyalaman lance à chacun de ses films mais comme on dit « on ne change pas une équipe qui gagne ». 


Lors de mes différentes sorties au cinéma, j’ai entrevu pléthore de bandes annonces et c’est celle de « Old » qui a attiré mon attention. Scénario assez original, casting intéressant et décor trop parfait pour être idyllique. Tout ce que j’aime pour une énième séance au cinéma.


Avant de donner un avis constructif sur le film, il faut toujours commencer par poser le contexte. Problème. Comment raconter l’inracontable ? C’est comme si je vous demandais de résumer le film « Interstellar » de Christopher Nolan. Impossible me diriez-vous. 

Alors, je vais plutôt m’aventurer dans la simplicité : une famille, qui se déchire à petit feu décide de partir une dernière fois ensemble (c’est le cas de le dire) dans un endroit paradisiaque. En arrivant sur place, l’ambiance est en symbiose avec la citation de Candide « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Illusion évidemment. Ainsi, pour découvrir cet endroit si extraordinaire, la petite famille accompagnée d’autres protagonistes décident d’aller profiter de leur « temps » sur une plage totalement déserte entourée de roche pour le moins étrange. Et là c’est le drame. Ce « temps », si précieux et incommensurable, leur échappe. Il est trop pressé, trop fatal…


Le scénario atypique et le mouvement des caméras ont totalement charmé mon cœur de cinéphile. Ce film est certes dérangeant, violent, abstrait parfois mais tellement concret quand on y réfléchit bien. OUI, c’est ce que j’aime dans ce genre de film, il nous amène à la réflexion profonde de ce qui nous entoure. Ici, « Old » nous amène sur un terrain dangereux et mystique : le temps. 


Pour finir, je ne dirai pas qu’il était aussi extraordinaire que « L'Étrange Histoire de Benjamin Button » de David Fincher ou encore « Mr. Nobody » de Jaco van Dormael mais il était aussi bien troublant et attrayant. 

Films: Articles
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𝐃𝐨𝐧'𝐭 𝐋𝐨𝐨𝐤 𝐮𝐩 : 𝐃𝐞́𝐧𝐢 𝐜𝐨𝐬𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞

"On patiente et on avise" 

Réalisé par Adam McKay - à qui j’ai dédié un précédent article avec son film The Big Short - « Don’t Look up : déni cosmique » s’inscrit dans un tout autre genre. Au delà du fait qu’il est sorti la veille de Noël, à savoir le 24 décembre, ce film au casting assez intéressant nous lance dans un visionnage à la fois comique et réaliste. 


Ainsi, comme je le disais le casting ne laisse pas indifférent : Jennyfer Lawrence interprète une doctorante en astronomie, Leonardo DiCaprio joue le rôle de son professeur bourré d’angoisses, Meryl Streep incarne une présidente avide de popularité accompagnée de Jonah Hill, son fils aussi déconnecté de la réalité qu’elle, Ariana Grande qui exécute à la perfection son « propre rôle » et enfin Timothée Chalamet et Cate Blanchett qui entrent en scène que subrepticement et représentent très bien l’image que nous nous faisons des Américains. 


Où démarre l’histoire ? Kate Diabiasky découvre par hasard une comète qui fonce tout droit vers la Terre. Après avoir prévenu son professeur, Dr Randall Mindy, et élaboré un nombre incalculable de calculs, le constat est là : il reste 6 mois et 14 jours avant que l’humanité ne soit décimée. Un scénario qui rappelle beaucoup « Deep Impact » de Mimi Leder sorti en 1998.

L’objectif pour ces protagonistes est donc de prévenir la population qu’une comète arrive droit sur eux. Toutefois, ironie du sort, pas une seule personne sur cette planète ne les prend au sérieux. Un déni mondial. Exemple, lorsque les deux personnages vont annoncer l’horrible nouvelle à la présidente, c’est dans une absurdité totale qu’elle les fait patienter non pas 1h, non pas 2h mais pendant 7 heures avant de finalement les congédier et de reporter au lendemain. L’extermination de l’humanité peut attendre bien évidemment. 


Un film peut être un peu long mais qui par son côté humoristique et dramatique, notamment dans les dernières minutes que j’ai trouvées assez émouvantes, tient en haleine. La performance de Leonardo Dicaprio est, comme toujours ou presque, remarquable. De plus, Adam McKay garde bien ces acteurs fétiches sous son coude puisque nous retrouvons bien évidemment Will Ferell présent dans bon nombre de ses films. 

Indépendamment de la caricature du film catastrophe, « Don’t Look up » apporte des vérités générales assez flagrantes. En effet, ce scénario est fortement probable et imprévisible, mais il l’est encore plus lorsqu’il aborde les réactions des êtres humains. Aveuglés par l’argent, le pouvoir et la popularité, leur individualisme ressort très nettement. Pourquoi vivre quand on peut gagner de l’argent ? Telle est la question. 


Une maxime émerge ainsi : l’orgueil mène à la perte.

Films: Articles
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The Tender Bar 

JR come Junior 

Adapté du roman autobiographique The Tender Bar : A Memoir de J.R Moehringer et présenté au festival du film de Londres puis diffusé sur Amazon Prime en fin d’année 2021, « The Tender Bar », réalisé par le célèbre acteur George Clooney, nous importe dans l’Amérique les années 1970 en relatant la vie du jeune JR alias Junior. 


La narration me fait beaucoup penser au film « Stand by me » de Rob Reiner sorti en 1986. En effet, c’est à travers la voix-off du JR adulte qui est devenu écrivain que l’histoire nous est racontée. Elevé par une mère fragile et désespérée dans la maison de son grand-père, le jeune garçon cherche à comprendre qui il est vraiment. De plus, la colorimétrie jaune et vintage introduit encore plus le spectateur dans l’univers du protagoniste. 


Pourquoi cette histoire mérite d’être montrée ? L’élément que j’ai trouvé très intéressant dans ce film c’est la symbolique autour du prénom. JR signifie Junior, il porte donc le nom de son géniteur mais pas ce qu’il pourrait appeler « père » puisque celui-ci est pratiquement inexistant. Ayant dû mal à accepter ce prénom jusqu’à cacher sa signification, JR cherche sa véritable identité. 

Pour cela, il est aidé par son oncle Charlie interprété par Ben Affleck, qui représente la figure paternel qui lui manquait tant. Barman, fan de baseball, et charmeur, oncle Charlie laisse JR en admiration. Cette relation me rappelle celle de Frank Adler et Mary Adler dans le film « Mary » réalisé par Marc Webb en 2017. 

Cependant, le temps d’écran de Ben Affleck n’est pas aussi important que je le présumais. Certes, il occupe une place essentielle dans la vie de JR mais George Clooney a choisi de se pencher plus sur l’évolution du jeune garçon vers la vie d’adulte. J’ai d’ailleurs trouvé que l’ellipse entre l’enfance de JR et le moment où il entre à l’université était un peu brutale. Une meilleure transition n’aurait pas été de trop. D’autre part, les scènes étaient un peu trop rapides à mon goût ce qui m’a empêché de développer quelconque émotion. Est-ce un choix du réalisateur ou simplement mon avis ? Je ne saurais dire. 


Un film qui ne marquera pas ma mémoire mais qui reste plaisant à regarder. 

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𝐃𝐨𝐧’𝐭 𝐖𝐨𝐫𝐫𝐲 𝐃𝐚𝐫𝐥𝐢𝐧𝐠

Une vie heureuse à quel prix ? 

Annoncé en 2020, Don’t Worry Darling, réalisé par l’actrice et réalisatrice Olivia Wilde, a fait parler de lui. Au départ intrigant, par le choix du casting notamment avec le chanteur britannique Harry Styles et l’actrice Florence Pugh en têtes d’affiche, il s’est vite fait connaître par ses nombreux qu’en-dira-t-on après le tournage. Avec une ambiance à la The Truman Show, Wanda Vision ou encore Matrix, Don’t Worry Darling, sorti en octobre 2022, laisse place à un scénario plus qu’étonnant. 


Dans un cadre des années 1950, Alice et Jack Chambers vivent paisiblement dans un coin paradisiaque en Californie nommé « Victory ». Accompagnés des éternels clichés de ces années-là, à savoir la femme à la maison et le mari au boulot, l’intrigue peut commencer. En se classant en tant que thriller psychologique, le spectateur sait d’emblée que l’histoire va petit à petit plonger dans le sinistre. En effet, nous comprenons rapidement que « les eaux calmes sont les plus profondes ». Alice le découvre également notamment en se demandant : qu’est-ce que Victory ? Que font réellement nos maris ? Par ces interrogations, elle se sent alors observée, étouffée, censurée voire « contrôlée ». Les gros plans phares du film accompagnés de musiques installent parfaitement ce sentiment d’angoisse.


D’autre part, je dois dire que, de mon point de vue, le jeu d’acteur de Florence Pugh a totalement embelli une partie du film. Elle incarne divinement bien la souffrance, le déroutement et l’amour inconditionnel. Harry Styles, quant à lui, joue son rôle sans trop s’imposer. Le second plan lui sied inévitablement compte tenu du fait qu’il n’est que le remplaçant du rôle originellement attribué à Shia LeBeouf. 


Je terminerai cet article en avouant avoir deviné une partie de la fin, attention je mentionne bien « une partie » puisque la suite relève d’une vision cauchemardesque.


Don’t Worry Darling, bien qu’étant un méli-mélo de bons nombres de films dystopiques,  reste un des meilleurs long-métrage de l’année 2022. 

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